On dit souvent d’elle que c’est une “artiste engagée”, mais Caroline Barel le réfute ! Elle n’a aucune leçon à donner et peint, la plupart du temps, pour se débarrasser de ses craintes, en racontant ses incompréhensions du monde. Les inactions envers la crise écologique, l'oppression que peuvent subir les femmes dans nos sociétés, les réfugiés délaissés aveuglement par nos gouvernements et les abjections des politiques, sont les thèmes qu’elle défend à travers ses oeuvres.

Son travail est instinctif, Caroline passe rarement par la case brouillon, elle aime se laisser porter par l’inspiration du moment. La couleur a une place importante dans son travail, naïf à première vue. Aléatoire et spontanée, elle reste toujours vive, et tranche avec les messages souvent très sombre.

Elle affectionne particulièrement le travail à l’acrylique, le Posca, le pastel gras et la feuille d’or. Le papier est le premier outil qui lui tombe sous la main. Rapide et facile à utiliser, il lui permet de dessiner instinctivement ce qui lui passe à l’esprit. La toile quant à elle, est un exercice qui lui demande de se dévoiler et d’exprimer des émotions plus fortes, plus réfléchies. Caroline prend plus de temps, s’engage réellement et joue avec les textures qui donnent du relief à ses idées. Constamment à la recherche d’innovation, Caroline fait évoluer ses œuvres tout en conservant son style singulier.

Elle signe presque chacune de ses toiles par son alter égo Cunégonde, coeurs aux seins ; ils reflètent la liberté, l’amour et la sensualité assumée du corps de la femme, tout en le désexualisant.

Cette femme capable du pire comme du meilleur, à l’image du monde dans lequel nous vivons, s’assume et se veut entièrement libre. Attention à ne pas lui coller une étiquette de “féministe”, Cunégonde est tout simplement un être humain à part entière, comme nous tous !